Passer au contenu

Le centre de soins non programmés de Valognes ferme temporairement

Par

Comme tous les étés, le centre de soins non programmés de Valognes ferme temporairement à partir de ce lundi, faute de moyens humains. La direction de l'hôpital indique qu'elle ignore quand il rouvrira. Les associations et organisations syndicales s'inquiètent pour les patients de la zone.

Les urgences de l'hôpital de Valognes ont fermé en août 2015 Les urgences de l'hôpital de Valognes ont fermé en août 2015
Les urgences de l'hôpital de Valognes ont fermé en août 2015 © Maxppp - Jean-Marie Mutte

Le centre de soins non programmés de Valognes ferme ses portes dès ce lundi, pour une durée indéterminée, comme les été précédents. Une mauvaise nouvelle selon l'association citoyenne de Défense du CHPC (Centre Hospitalier Public du Cotentin) et de la Promotion de la Santé. Elle a lancé une pétition afin de dénoncer cette fermeture. 

Rémi Besselièvre, son président, estime que cette décision va éloigner les patients de l'accès aux soins : "On a entre 1.500 et 1.800 personnes dans cette zone qui n'ont pas de médecin traitant. Ces gens-là doivent bien trouver une solution pour consulter, et la solution était ce centre, qui sert à la fois de lieu de consultation urgente et non-urgente". 

Les délais de prise en charge rallongés  

Le risque est également d'engorger les urgences de Cherbourg. "En été on a beaucoup de touristes sur la côte, notamment à Barvneville-Carteret, explique Sandrine Gamblin, secrétaire adjointe du syndicat FO CHPC. Souvent, les patients sont dirigés vers le centre de Valognes pour les entorses, les sutures, les radios. La prise en charge est rapide et cela évite d'attendre longtemps aux urgences de Cherbourg pour des pathologies qui ne seraient pas prioritaires". Or, si le centre ne fonctionne plus, l'infirmière craint un net rallongement des délais de prise en charge puisque "le travail qui n'est pas fait au centre de soins non programmés se répercutera sur les urgences de Cherbourg". 

Pascal Carretey, secrétaire de la fédération autonome, un autre syndicat du CHPC, est lui aussi inquiet : "Cela va mettre des personnes sur la route, ça fait des délais en plus, ça éloigne les gens de leur médecin et de leur traitement. Au vu de la configuration du nord-Cotentin, _Cherbourg et Valognes doivent travailler ensemble, et proposer une offre de soins l'un et l'autre__. Même si le centre de soins non programmés est modeste, il est essentiel_". 

Des patients pourraient renoncer aux soins 

Pour Pascal Carretey, des personnes risquent de renoncer aux soins : "On l'avait constaté lors de la fermeture des urgences de Valognes en 2015, assure-t-il. A Cherbourg, on n'avait pas retrouvé certains patients soignés à Valognes. Or, on sait que pour ceux qui feraient ce choix aujourd'hui, il y aura une perte de chances". 

Rémi Besselièvre regrette de son côté qu'aujourd'hui, "on essaie de nous faire croire qu'on peut se passer de ce centre et aller à Cherbourg, mais pour beaucoup de patients du centre cela prendrait 45 minutes : pour un AVC ou une hémorragie, 45 minutes ce n'est même pas la peine d'y aller". 

Contactée, la direction de l'hôpital de Valognes n'a pas souhaité faire de commentaires.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined