Depuis le début du mois d’avril, des postes d’infirmiers et d’aide-soignants avaient disparu des plannings dans les services de Soins de suite et de réadaptation, à Valognes.
« Le personnel était contraint de travailler en mode dégradé, comme un dimanche, même en semaine », explique Eric Labourdette, représentant de la fédération autonome de la fonction public hospitalière (FAFPH), assurant que cela représentait la perte d’une bonne douzaine de postes.
Le syndicat y voyait une traduction du plan d’économie imposé à un hôpital en grande difficulté financière. La direction assurait, de son côté, qu’il ne s’agissait que d’une situation temporaire. « Ce ne sont pas des suppressions de postes, mais une recomposition de l’offre », promettait ainsi la directrice de l’hôpital, Séverine Karrer, en avril dernier, en plein pic national de Covid-19.
Une mobilisation décisive
Une promesse respectée puisque, à partir du 1er septembre, les services de soins de suite et de réadaptation vont retrouver les effectifs du début d’année.
« Nous avons donc levé le préavis de grève », annonce Eric Labourdette, qui reste persuadé que la mobilisation a été décisive sur ce dossier. Le syndicaliste de la FAFPH commente :
Le plan Copermo, qui prévoyait la suppression de 190 postes est annulé, suite aux annonces du gouvernement dans le cadre du Ségur de la Santé, mais il y a environ 80 suppressions qui avaient déjà été réalisées et nous restons très vigilants pour la suite.
Nombreux dossiers à la rentrée
En ce qui concerne les soins de suite, les personnels souhaitent notamment rencontrer la direction pour « parler de la charge de travail dans ces services ».
Plus globalement, le syndicat note que les dossiers ne manqueront pas à la rentrée : l’organisation en cas de tensions hospitalières liées au Covid, l’ouverture du service de coronarographie, la possibilité évoquée par le gouvernement d’ouvrir des lits supplémentaires l’hiver…
Sans compter que si le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo) est bien supprimé, une nouvelle instance associant davantage les élus locaux doit continuer à se pencher sur la situation économique des hôpitaux.
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