La pétition est en ligne depuis ce 5 mai au matin. Plusieurs centaines de signatures ont été recueillies dans la journée (870 à 20 h 30).
Le personnel du Centre hospitalier public du Cotentin, via le syndicat Fédération Autonome, sollicite le soutien de la population pour le versement de la prime de 1 500 euros à l’ensemble des personnels hospitaliers (soignants, administratifs, logistiques et techniques) après l’épisode du Covid-19.
Pascal Carretey, représentant du syndicat autonome, explique :
Il apparaît, au regard des éléments connus via le communiqué de presse du ministère de la Santé en date du 15 avril 2020, que nos établissements ne seraient pas concernés par cette prime exceptionnelle de 1 500 euros, alors même que la pandémie a sévi et va continuer de sévir ici dans plusieurs unités.
Le syndicat de la Fédération autonome souhaite que soient éligibles à cette prime l’ensemble des agents du CHPC, des EHPAD et des étudiants (infirmier et aide-soignant).
1 500 euros à Saint-Lô, 500 à Cherbourg ?
Mi-avril, le gouvernement avait annoncé qu’une prime exceptionnelle serait attribuée aux professionnels hospitaliers dès le mois de mai.
Dans le détail, les internes, agents de service, infirmiers et médecins qui travaillent à l’hôpital dans la trentaine de départements les plus touchés par l’épidémie recevront une prime de 1 500 €, versée quel que soit le statut ou le métier.
Dans les autres départements, les agents ayant travaillé dans les services Covid des 108 hôpitaux de référence percevront également la prime de 1 500 €. Dans la Manche, c’est le cas de Saint-Lô. Les agents des autres services percevront une prime de 500 €.
Pascal Carretey poursuit :
Cette façon de délimiter les sommes est contraire à l’esprit qui a régné pendant cette crise. Tout s’est fait dans le collectif. Les services techniques ont aidé à monter des lits de réanimation, les agents de services hospitaliers ont fait le nettoyage en réanimation. Nous avons pris à Cherbourg des patients de Saint-Lô ou de l’Ile-de-France. Nous avons eu la chance d’être moins touchés que d’autres départements, mais les agents du CHPC se sont investis dans cette épreuve au détriment de leurs organisations de travail habituelles, de leurs plannings et de leurs organisations familiales quotidiennes.
Cette question est au cœur de la demande d’audience envoyée par le syndicat à Christine Gardel, directrice de l’Agence régionale de santé. L’autre concerne les suppressions de postes du plan Copermo (190 équivalents temps plein à Cherbourg).
Pour signer cette pétition : rendez-vous sur le site change.org.
