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Salaires des agents : le gouvernement salue le "respect des engagements", les syndicats irrités

Le secrétaire d'État en charge de la fonction publique a reçu ce mardi 5 novembre les représentants des agents et des employeurs publics pour un point d'étape de l'application des mesures décidées au début de l'été concernant les rémunérations du secteur public.

Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics a souligné, ce 5 novembre, "la détermination du gouvernement à améliorer le pouvoir d’achat des agents publics et le plein respect des engagements qui ont été les siens en la matière". Lors d'une réunion avec les représentants des syndicats et des employeurs publics, Olivier Dussopt a dressé un premier bilan de la mise en œuvre des mesures décidées lors du rendez-vous salarial du 2 juillet dernier.

Initié par la précédente majorité, le dispositif "Parcours professionnels, carrières et rémunérations" (PPCR) "entrera, en 2020, dans sa principale année d’application", a rappelé le secrétaire d'État dans un communiqué, à l'issue de la réunion. Cette mesure "représente un engagement financier de 850 millions d'euros pour cette seule année et s’adressera en particulier aux nouveaux agents de la fonction publique, ainsi qu’à ceux qui entrent dans une troisième partie de carrière".

Le secrétaire d'État a également mis en avant la décision de revaloriser, en 2020, les plafonds indemnitaires des agents de catégorie A de la filière sociale des fonctions publiques d'État et territoriale et celle qui revoit à la hausse "à titre exceptionnel, et pour 2020 uniquement", l’indemnité compensatrice relative à la hausse de la CSG. Cette dernière mesure doit être mise en œuvre au moyen d'un projet de décret qui sera soumis, le 14 novembre, à l'avis du conseil commun de la fonction publique.

Quant à la revalorisation du remboursement des frais de repas pour les agents publics en formation ou en mission (avec un barème fixé à 17,50 euros, contre 15,25 euros jusqu’ici), elle sera effective "dans les trois versants de la fonction publique" à compter du 1er janvier 2020. Le secrétaire d'État indique par ailleurs que la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa), en place depuis 2008, "pourrait concerner plus de 38.000 agents" en 2019.

Dans une déclaration commune, huit syndicats (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa) ont demandé, lors de la réunion, "une revalorisation de la valeur du point d’indice, base de la rémunération de tous les agents publics". Force ouvrière a formulé une revendication similaire. À cause du gel du point d'indice – qui depuis 2010 n'a été interrompu qu'en 2016 et 2017 pour augmenter de 0,6 % chacune de ces deux années – l'agent "qui n’a pas de prime, qui ne change pas d’échelon ou n’a pas de promotion, voit sa rémunération baisser", a déclaré le syndicat.

Sur Sud Radio, le secrétaire général de l'Unsa Fonction publique a affirmé de son côté, ce 5 novembre, qu'"un problème d'injustice se développe parmi les Français". Les "3,8% d'inflation" enregistrés depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron représentent "40 euros par mois pour un petit salaire de 1.250 euros" mensuels, "ce qui n'est pas rien", a dit Luc Farré.

 

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